dimanche 8 octobre 2017

COINS ET RECOINS


Sujet:

s'inscrire dans les interstices, les espaces vides doivent être comblé .
Le beau doit être partout
https://www.lesechos.fr/week-end/voyages/voyages/030516595438-le-grand-bonheur-des-petits-espaces-2111042.php

https://www.enrevenantdelexpo.com/2017/04/06/a-different-way-to-move-minimalismes-new-york-1960-1980-carre-dart-nimes/


ANDRÉ CADERE
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    André Cadere s'est promené, dans les vernissages, pendant des années, muni d'un grand bâton fait d'anneaux multicolores. Ce bâton était un passager clandestin dans les expositions où Cadere se rendait. Parfois le bâton, pourtant voyant, passait 
    inaperçu (l'artiste pouvait aussi bien l'abandonner subrepticement dans un coin), d'autres fois il provoquait un scandale. Cadere fut expulsé d'un vernissage sous prétexte d'une loi interdisant l'introduction des parapluies dans les musées. Dans tous les cas, le bâton intervenait comme révélateur des conditions nécessaires à la vision de l'oeuvre d'art : critères permettant de repérer l'objet en tant qu'oeuvre d'art, cadre social parfois répressif, etc.., à condition de se dérober lui-même en permanence à ces conditions.

    (Catherine Millet, "L'art contemporain en France", 1987)

    Une erreur est systématiquement incluse dans la succession des différentes couleurs. Les segments colorés se succèdent les uns aux autres sous forme de permutations mathématiques et l'erreur se produit lorsque deux segments sont inversés.
    Du fait de son aspect cylindrique, le travail que l'on doit de préférence considérer comme une peinture sur bois plutôt qu'une sculpture - ne possède ni recto ni verso et ne privilégie aucun sens de lecture comme le font toutes les autres peintures traditionnelles. C'est à juste titre que Cadere pouvait parler de "peinture sans fin".
    Cadere a exploité au maximum la liberté de manoeuvre que lui laissait ainsi la barre de bois rond. Toute sa démarche s'est axée sur la qualité d'indépendance de son travail qu'il situait immédiatement dans un contexte politique.
    Considérant que les conditions d'exposition restent l'apanage quasi exclusif des institutions culturelles ou commerciales en place, Cadere se proposait d'en perturber le fonctionnement par une présentation quotidienne et non exclusive de son travail en tous lieux et circonstances... Un travail rigoureusment identique peut donc être présenté, en toute indépendance, tant dans le métro qu'au cours d'un vernissage mondain, suscitant selon le cas curiosité ou malaise.

Sumakshi Singh plasticienne contemporaine indienne, née en 1980 à New Dehli,

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J'ai toujours créé à partir de l'histoire et de l'espace concret du lieu où je me retrouve. Mes micro-interventions ont débuté à Chicago où j'ai vécu huit ans. Contrairement à l'Inde, à Chicago tout semble parfait : la taille des arbres, la forme des maisons, l'état des murs... Je me suis intéressée à ce qu'on ne regarde pas, à ce qui prolifère en dehors des lieux balisés et des systèmes de valeurs formelles, à l'herbe qui pousse entre les dalles, à tout ce qui est fragile, petit, insoupçonné.

Cet univers de Sumakshi Singh, quasi invisible à l'œil fainéant se nourrit de toute une poésie d'images ébréchées et rejouées en figurines, vidéos, fragments. L'artiste parle, elle, de «rencontres phénoménologiques déconcertantes pour questionner le permanent et l'éphémère, l'objet et l'image, tout en critiquant la notion d'univers figés et en exposant les fragiles présupposés sur lesquels le sens se construit».


Ces pièces méticuleusement construite, semble s'élargir quand on les regardes de lus prés. Le spectateur doit s'attacher à regarder à chaque pas autour de lui pour ne rien loupé.


JIM BACHOR

Jim Bachor est un artiste spécialisé dans la mosaïque traditionnelle, il vit et travaille à Chicago. Jim a eu la très bonne idée de remplir les nombreux nids-de-poule de sa ville avec de très belles mosaïques.
Dans cette série nommée « Treats in the Streets », ses oeuvres représentent uniquement des glaces multicolores inspirées de la publicité. Sa démarche est esthétique mais dénonce également l’état de délabrement des infrastructures publiques de la ville


Autre artiste qui s'inscrit dans les nids de poule
https://www.thepotholegardener.com/

FELIX GONZALES TORES
http://next.liberation.fr/culture/1996/04/20/felix-nous-a-apporte-des-bonbonsa-paris-gonzalez-torres-1957-1996-offre-son-art-servez-vous-felix-go_168278

http://www.ericwatier.info/textes/felix-gonzalez-torres-un-art-de-la-reproductibilite-technique/
1957, Guaimaro, Cuba – 1996, Miami.
Artiste majeur de la scène artistique contemporaine, Felix Gonzalez-Torres est un artiste américain d'origine cubaine, disparu prématurément à l’âge de 39 ans. Son travail s’inscrit dans la continuité du minimalisme et de l'art conceptuel tout en y ajoutant une part importante de faits autobiographiques.

Art conceptuel:
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-ArtConcept/ENS-ArtConcept.htm

MoMA - Oeuvre de Felix Gonzales Torres
BONBONS 1993
L’ensemble des bonbons compose une sculpture éphémère adressée au public qui l’ingère et est vouée à disparaître au fil de l'exposition. 

LE MUSÉE CACHÉE

http://www.fracpaca.org/upload/exposition/document/20160301090317_CP_Lemuseecache_Mars_Juin2016_FR_OK.pdf

ROBERT FILLIOU

http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Filliou/index.html



La Joconde est dans les escaliers
La Joconde est dans les escaliers 1985

Le ready-made, initié par Duchamp, consiste pour l’artiste à choisir un objet du quotidien et à le désigner comme oeuvre d’art (autant dire qu’il faut d’abord être reconnu comme artiste avant de pouvoir créer un ready-made). Evidemment je pourrais créer de mes propres mains « La Joconde est dans les escaliers », ça n’en fera pas une oeuvre d’art, ni moi une artiste. Dommage, j’ai cru pendant un moment qu’il y avait un filon à exploiter. Robert Filliou cherche à travers cette oeuvre à désacraliser le chef-d’oeuvre en la rapportant à une activité tout à fait triviale comme passer la serpillière. 
Et pourquoi s’en prendre à la Joconde ? 
Parce qu’elle fait partie du mythe, elle est un mythe que personne ne cherche à remettre à cause. Or c’est ce que cherche Filliou, il souhaite que nous nous questionnions sur chaque oeuvre présentée devant nous comme chef-d’oeuvre. Ne pas admettre qu’un chef-d’oeuvre l’est uniquement parce qu’il se trouve dans un environnement balisé (le musée, la galerie) et qu’on nous le présente comme tel. Filliou a dit « Pour moi, ça ne fait rien si l’art n’existe pas, pourvu que les gens soient heureux« 

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