lundi 11 décembre 2017

PUBLICITÉ D'ARTISTE

Sujet:

inventer   un produit et son emballage, dans le but de créer un spot publicitaire de 2,30 minutes ou une série d'Affiche publicitaire.
thème: Loufoque 


1) L'art utilisé par la publicité

Alors que les artistes pop se sont largement inspirés de la publicité, les publicitaires s'inspirent régulièrement de l'art. Art classique ou contemporain, au premier ou second degrés, la publicité utilise et détourne le style ou l'image d'un artiste.
Il n'est plus possible, aujourd'hui, de communiquer sans maîtriser l'art et les aspects culturels. Dans un contexte de critique des marques, comme on le voit avec le phénomène antipub, il faut pouvoir proposer une alternative.La culture et l'art ont toujours imprégné la pub. Mais jamais sans doute autant qu'aujourd'hui.Quand les publicitaires manquent d’imagination, ils n’hésitent pas à piocher dans les musées pour trouver l’inspiration.
Depuis qu'Andy Warhol l'a peinte en noir en 1985, la vodka Absolut axe l'essentiel de sa communication sur le détournement de son produit par des artistes. L'apéritif Suze, lui, se fait chaque année habiller par Christian Lacroix. Les marques et la publicité aiment flirter avec le monde de l'art. Dans le genre happening, en 2002,Kenzo Parfums plantait 180 000 coquelicots dans les rues de Paris, suivant une idée de Patrick Corillon. Le passant pouvait découvrir des messages poétiques enroulés autour des tiges. Depuis que la publicité existe, elle a utilisé l’art à son profit. La publicité cherche à vendre, bien sûr et avant tout. Mais, au-delà, en détournant l'art, la publicité cherche à se réhabiliter. D’après Danièle Schneider, historienne, «En utilisant l'art, les publicitaires ont envie de faire reconnaître la publicité comme de l'art: en citant une œuvre, ils parlent de la communauté d'essence qu'il y a entre toutes les formes de création. Et espèrent ainsi une réévaluation du statut de la publicité.» Réévaluation qui a lieu actuellement, si elle n'a pas déjà eu lieu: on collectionne les affiches publicitaires comme des tableaux de maître, les musées, les instituts ouvrent leurs portes à la publicité, on la convie à des festivals (Festival de Cannes, par exemple). Enfin, depuis quelques années, la publicité se détourne elle-même. «Signe peut-être qu'elle n'a plus besoin des beaux-arts pour être considérée comme activité créatrice elle a réussi à rehausser son image. De plus, la culture du public devient plus une culture publicitaire que culturelle
Mais quand la pub détourne l'art, vers quoi se tourne-t-elle? La Renaissance italienne et les débuts du XXe siècle principalement; Michel-Ange, la Vénus de Botticelli et Léonard de Vinci avec sa Joconde en tête, talonnés de près par les impressionnistes, Picasso, Klee, Magritte. «Mais il y a des spécificités nationales: on ne détourne pas la même chose en Italie qu'en France ou en Suisse.»Pour qu'une œuvre soit détournée, il faut que les peintres soient connus localement. En Suisse, Anker et Hodler ont été beaucoup détournés, mais jamais ailleurs! Même si le public ne sait pas nommer le peintre, ou même la période, il faut qu'il puisse reconnaître du grand art !» Etonnamment, la pub ne détourne pas l'art uniquement pour vanter les mérites des produits de luxe - lessives, savons, fromages, bijouterie, boissons, bière ou champagne: tous les produits d'utilisation courante ont passé par ce procédé. «Il n'y a pas de produit type qui utiliserait l'art pour se vendre: c'est beaucoup plus une stratégie publicitaire.». Une stratégie publicitaire sans doute égoïste mais qui a grandement participé à la démocratisation des beaux-arts.
Fille de l'art, la pub s'ingénie ainsi depuis cent ans à tuer son père. Sans succès. «C'est tout le paradoxe: on a l'impression que la publicité dévergonde l'art en le détournant dans un but aussi trivial que celui de faire vendre, qu'elle le désacralise. Mais c'est l'inverse qui est à l'œuvre: en l'érigeant en valeur, en modèle, elle participe à sa mythification.»Le détournement de l'art par la publicité devient alors un discours sur l'art de la publicité.
- La Cène de Léonard de Vinci représente le dernier repas qu’a partagé Jésus avec ses disciples. Affiche de la collection Printemps-Eté 2005 de François et Marithé Girbaud, les professionnels de la pub ont utilisé cet épisode de La Bible pour vendre des vêtements. Cette campagne à fait polémique et s'est vue censurée suite à une plainte des Evêque de France pour injure envers une religion déterminée en 2005
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A gauche : La Cène, Leonard de Vinci, 1495, détrempe à l’huile sur deux couches d’enduit 460 X 880 cm
- Nestlé adopte la laitière de Vermeer pour vendre des desserts. Sur l'emballage, le packaging, il ne reste qu'une imagette insignifiante supposée ancrer le produit dans la tradition et la qualité d'autrefois. Les spots publicitaires diffusés à la télévision  sont plus réussis. Ils mettent en scène une jeune laitière qui prépare des desserts dans un univers inspiré de l'époque du peintre hollandais.
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à gauche : La laitière, Johannes Vermeer. 1658. Huile sur toile.45,4 x 41 com
- La marque de café Lavazza a utilisé la célèbre statue de Romulus et Remus, fondateurs de la ville de Rome, ainsi que l'Homme de Vitruve de Vinci (déjà repris par Manpower.)
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à gauche : La louve allaitant Romulus et Remus, musée Capitolain, Rome
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à gauche : Leonard de Vinci, L'homme de Vitruve, 1490, 344x245 mm
- En 1989, Perrier crée deux têtes composées dans le style d'Arcimboldo. L'Ensorceleur et  Le Taquin sont faits d'une accumulation de citrons verts et jaunes.
En 2007, Malibu Caribbean Creation s'inspire aussi d'Arcimboldo mais avec une composition simplifiée.
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Autres Détournements :
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                                  Ray Ban s'inspire de Magritte

ANDY WARHOL

"Un artiste est une personne qui crée des choses dont les gens n'ont pas besoin mais, pour une raison quelconque, il pense que ce serait une bonne idée de leur apporter." Andy Warhol 

L'artiste américain Andy Warhol, de son vrai nom Andrew Warhola, naît à Pittsburgh le 6 août 1928. Il est le troisième fils d'Andrej Varchola et de Julia (née Zavacky), mariés à Mikova (actuelle Slovaquie) en 1909, émigrés aux Etats-Unis en 1913 pour son père et en 1921 pour sa mère. Andy Warhol décède à New York le 22 février 1987 des suites d'une opération bénigne de la vésicule biliaire. 

Le père d'Andy Warhol, Andrej, est mineur, puis ouvrier sur les chantiers industriels de la ville. Sa mère, Julia, gagne un peu d'argent en effectuant des travaux domestiques et en vendant au porte à porte ses confections artisanales (fleurs en papier et oeufs de Pâques). La famille loue de modestes appartements successifs à proximité des usines avant d'acheter, en 1934, une petite maison dans le quartier d'Oakland.

En 1937, Andrew contracte la chorée, maladie infectieuse qui atteint le système nerveux. Aussi appelée danse de Saint-Guy, cette maladie le contraint à garder le lit pendant plus de deux mois. Un cousin donne à la famille un Kodak Brownie Box Camera, appareil avec lequel il prendra de nombreuses photographies qu'il développe lui-même dans un laboratoire improvisé au sous-sol de la maison.

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C'est au cours des années 1960 que Warhol a commencé à faire des peintures iconiques de produits américains tels que Campbell's Soup Cans de la Campbell Soup Company et les bouteilles Coca-Cola, ainsi que des tableaux de célébrités telles que Marilyn Monroe, Troy Donahue, et Elizabeth Taylor.
Il a fondé « The Factory », son studio, au cours des années et a rassemblé autour de lui un large éventail d'artistes, d'écrivains, de musiciens et de célébrités « underground ».
Il s'est ensuite dirigé vers la sérigraphie, qu'il produisait en cherchant non seulement à rendre « artistiques » des produits fabriqués en masse, mais en popularisant la production massive de l'art lui-même. En minimisant son rôle dans la production de son travail et en déclarant qu'il voulait être « une machine », Warhol a déclenché une révolution dans l'art. Son travail est rapidement devenu populaire ainsi que controversé.
Warhol a eu une réémergence avec la critique positive et le succès financier dans les années 1980, en partie en raison de son affiliation et des liens d'amitié établis avec un certain nombre de jeunes artistes prolifiques qui dominaient le « marché haussier » du New York des années 80 : Jean-Michel Basquiat, Julian Schnabel, David Salle et d'autres soi-disant néo-expressionnistes ainsi que des membres de la trans-avant-garde d'Europe, y compris Francesco Clemente et Enzo Cucchi.

Dans cette période, Warhol a été critiqué pour être devenu simplement un "artiste d'affaires." En 1979, plusieurs commentaires défavorables ont été dits sur son exposition de portraits de personnalités des années 1970, les qualifiant de superficiels, faciles et commerciaux, sans profondeur ou sans indication de l'importance du sujet.


Jacques Villeglé 


Des affiches volées à la rue, malmenées par la rue, que le regard de l’artiste Jacques Villeglé a su transformer en oeuvre d’art.

Jacques Villeglé est un artiste breton (né en 1926 à Quimper), plasticien français. Il est connu pour ses oeuvres d’affiches lacérées. D’ailleurs, il est l’un des seuls affichistes à avoir travaillé uniquement et toute sa vie avec des affiches lacérées.
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QUAND L’ART S’EMPARE DES ESPACES PUBLICITAIRES

Et si l’art remplaçait les publicités, omniprésentes dans l’espace public ? Associations et entreprises s’y engagent au profit de la créativité.

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Publicités détournées, murs d’expression ou collages… A Toulouse, en mars dernier, une quinzaine d’espaces publicitaires ont été recouverts, en respectant la non-dégradation du mobilier d’affichage. L’exposition, organisée par l’association Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P.), a été éphémère, puisqu’en quelques heures, les entreprises d’affichages remettaient en l’état les panneaux.
Si on remplace l’art par la pub, remplaçons la pub par l’art.
Quelques mois auparavant, alors que le Palais des Beaux-Arts de Lille en rénovation s’était vu recouvert d’une bâche publicitaire, le groupe lillois de la R.A.P. a remplacé des panneaux publicitaires par des œuvres d’art avec un leitmotiv : « si on remplace l’art par la pub, remplaçons la pub par l’art ». L’asso travaille également avec l’artiste berlinois Vermibusqui détourne des publicités ou les remplace par des affiches graphiques.
Le mécénat participatif finance des espaces d’art dans la ville
Au-delà de l’action militante s’opposant à la publicité, deux entreprises se sont fait la même réflexion. En juin 2016, à l’arrêt de tram du Corum de Montpellier, des œuvres d’artistes ont remplacé pendant une semaine les affiches publicitaires. Collages, graph, gravures… « Art station », exposition peu commune, a été rendue possible grâce au financement participatif récolté sur la plateforme locale Cercle rouge, fondée en octobre 2015 et dédiée à l’art et la culture.
On y voit une manière de pirater le système et de faire sortir l’art des galeries
Miquel Cuarez

Michel Quarez est affichiste et il est né en 1938 à Damas. Après les Beaux-Arts de Bordeaux, il est diplômé de l’ENSAD en 1961 et part deux ans à Varsovie suivre l’enseignement de Henryk Tomaszewski (comme toute une génération marquante de graphistes français, notamment les membres de Grapus ou Alain Le Quernec), puis à New York à l’époque d’Andy Wharol et du Velvet Underground. Il affectionne particulièrement le travail de Savignac. C’est à partir de la fin des années 1970 que sa production d’affiches se développe : les commandes proviennent en majorité de structures publiques (mairies, Conseils généraux, ministère de la Culture), mais aussi d'organismes d’obédience communiste. Michel Quarez vit à Saint-Denis (93) depuis de nombreuses années.

"Andy Warhol"
"Pablo Picasso"

"Fernand Léger"

Comme toujours, chez cet artiste au style indentifiable entre tous, la typographie est peinte à la main.
Le résultat ? Des portraits efficaces, d'une grande force graphique, qui dessinent un petit bout du Panthéon personnel de Michel Quarez, personnage passionnant et radical dont chaque exposition fait du bien au regard.
Léonor de Bailliencourt - Octobre 2009 exposition sit down  bibliothéque formey Paris 4ème 


Kenji Kawakami,



 49 ans, inventeur d’objets absurdes. Ce diplômé en aéronautique s’est reconverti dans une forme réjouissante d’anticonsumérisme en créant un mouvement international dédié à l’invention d’objets abracadabrants.

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L’absurde a fait de Kenji Kawakami une star. Pour preuve, ses quatre livres, best-sellers au Japon, ont été traduits dans plusieurs langues, des millions de Japonais sont chaque semaine devant leur télévision pour découvrir sa dernière élucubration et son organisation, la Société internationale de Chindogu [inutile, en japonais], compte désormais plus de 10 000 membres. “Nous assistons à un phénomène comparable à la révolution industrielle en Angleterre”, affirme Kawakami avec ce sens de l’autodérision dont il ne se départit jamais. “La seule différence, c’est que nos produits ne sont pas conçus pour faciliter la vie.” Cette poursuite constante d’objectifs totalement inutiles a fait de l’ingénieur en aéronautique une nouvelle idole du mouvement anticonsumériste, qui voit en lui un visionnaire de génie utilisant ses inventions pour dénoncer un monde régi par le matérialisme.
Kenji Kawakami a commencé sa carrière comme scénariste de dessins animés, dénonçant déjà les symboles de la modernité à la japonaise tel le karaoké, “sport” national de son pays. C’est au cours des années 1980, alors qu’il est à la tête du magazine de consommation Tsuhan Seikatsu, qu’il crée le mouvement Chindogu. Aujourd’hui, plus de vingt ans et 600 inventions plus tard, sa renommée ne connaît plus de frontières. Des fans ont créé des clubs de Chindogu aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Japon, et ils sont des milliers de prosélytes à réfléchir aux concepts les plus inutiles en se conformant aux “dix commandements du Chindogu” : les inventions doivent être inutiles, conçues dans une certaine anarchie avant leur réalisation, faire partie des objets du quotidien, et ne doivent pas reposer uniquement sur l’humour, véhiculer de publicité, n’offenser rien ni personne, ne faire aucune discrimination raciale et, surtout, ne pas être vendues ni brevetées. La 
Société internationale de Chindogu considère comme de bons exemples d’idées stupides la brosse à dents à double tête (pour brosser simultanément les dents du haut et du bas), le parapluie-cravate, les lunettes pour poulets (pour éviter qu’ils ne se crèvent les yeux), le beurre en bâton de colle (pour des tartines parfaites), les W-C grand confort avec lunette recouverte de gazon ou encore la fourchette à moteur.

“Etre libre, c’est ce qu’il y a de plus important dans la vie. Le Chindogu est le symbole de la liberté, seule une âme libre peut créer des choses stupides et folles”, explique Kawakami. Le fondateur du Chindogu assure que le nombre de produits que nous pouvons créer une fois libérés du sens pratique est infini, ce qui explique pourquoi il s’apprête à publier son cinquième livre sur la science de l’inutile. Ce nouvel opus présente notamment un coffre-fort dont la combinaison est si longue qu’il faudrait 160 fois la durée de vie de l’univers pour la déchiffrer. Il s’agit, selon l’auteur, d’une allégorie du temps – et de la perte de temps.
Kawakami ne partage pas l’avis de ceux qui estiment que les inventions de l’homme se sont toujours faites pour le meilleur : selon lui, l’ère numérique montre bien que l’humanité crée parfois des inventions qui nous séparent et font de nous des êtres de moins en moins communicatifs. Avec ses bidules absurdes, cet inventeur frustré cherche à nous faire rire et, du même coup, à mettre en lumière les aberrations d’un monde qui ne jure que par la nouveauté.

mercredi 8 novembre 2017

OP ART


«C’est la perception déformée de la réalité, de la forme, de la couleur, des dimensions ou du mouvement des objets. L’œil perçoit une image, qui est ensuite analysée par le cerveau. Le cerveau cherche à mettre du sens, mais si les informations sont contradictoires, il ne parvient pas à les interpréter.
À un moment donné, le cerveau face à toutes ces informations ambiguës, sature et se fatigue. Par conséquent, il amplifie les contrastes, les contours, les couleurs, les perspectives, les reliefs, les mouvements.»

L'Op Art ou art optique





"Op art" est l’abréviation d’ "art optique", en d’autres termes, l’Op art est une tendance artistique qui joue avec la perception visuelle de l’observateur. 
         Le terme "Op Art" est utilisée pour la première fois en 1964 dans un article du Time, appelé "Op Art : Pictures that Attack the Eyes" ("des tableaux qui attaquent l’œil").
Le terme s'étend à tous les types d'art fondés sur des jeux visuels ou des illusions d'optique. L'art optique se différencie de l'art cinétique de par son aspect virtuel. L'art optique donne l'illusion du mouvement là ou l'art cinétique le créer.
Les artistes de l'Op Art joue avec le spectateur et surtout avec sa perception visuelle, puisqu'ils créent des images qui paraissent bouger, se déformer...
Historiquement l'art optique est le résultat de plusieurs recherches. beaucoup d'artiste se sont questionnés sur les effets visuels, Kandinsky, l'école du Bauhaus dans les années 1920. Josef Albers à également étudié la relativité et instabilités des couleurs.
En 1951, les premières œuvres apparaissent basée sur le contrastes du noir et blanc. C'est le phénomène de persistance rétinienne qui donne naissance à l'illusion d'otique, au mouvement dans l'oeuvre. Victor Vasarely et Bridget Riley, sont représentatif de ce mouvement.
C'est à New York en 1965 avec l'exposition au MoMA appelée l’œil attentif que l'art optique a connu un début de reconnaissance international.
Par ailleurs ce mouvement est devenu très connu et surtout très populaire car en même temps, en parallèle des expositions les motifs et procédés visuels des artistes ont été repris par la mode et le design graphique.
Les principaux représentants de l’Op art sont : Victor Vasarely, Bridget Riley, Jésus Soto, Cruz Diez, Julio Leparque et Youri Messen-Jaschin.

 Horacio Garcia Rossi 

 

 

1967-art-optique-7






Art cinétique


  L’art cinétique, est à l’origine un mouvement globalement Européen qui concerne principalement la sculpture. C’est avec l’exposition «Le mouvement» en 1955 à Paris à la galerie Denise Ré que les expérimentations autour de ce mouvement commencent réellement. Souvent confondu avec l’art optique , l’art cinétique se différencie par le mouvement. Les œuvres liées à ce mouvement bougent à proprement dit par des mécanismes, avec interventions humaines ou encore avec interventions naturelles ( par exemple le vent avec le travail d'Alexandrer Calder).
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Vue intérieur de l’exposition « Le mouvement »




   Elle présente à l’époque des artistes déjà confirmés comme Calder et Duchamp, ainsi qu’une nouvelle génération comprenant Robert Jacobsen, Jesus Rafael Soto, Jean Tinguely ou encore Victor Vasarely, qui chacun exposait déjà depuis quelques années. Dans la plaquette de l’exposition, aujourd’hui connu sous le nom de Manifeste Jaune( en raison de la couleur du papier utilisé),Vasarely écrit : «La forme ne peut exister qu’une fois signalée par une qualité colorée. La couleur n’est qualité qu’une fois délimitée en forme. Le trait (dessin, contour) est une fiction qui n’appartient pas à une, mais à deux formes-couleurs, il résulte de leur rencontre.»












Lone Yellow Alexander Calder 1961

dimanche 8 octobre 2017

COINS ET RECOINS


Sujet:

s'inscrire dans les interstices, les espaces vides doivent être comblé .
Le beau doit être partout
https://www.lesechos.fr/week-end/voyages/voyages/030516595438-le-grand-bonheur-des-petits-espaces-2111042.php

https://www.enrevenantdelexpo.com/2017/04/06/a-different-way-to-move-minimalismes-new-york-1960-1980-carre-dart-nimes/


ANDRÉ CADERE
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    André Cadere s'est promené, dans les vernissages, pendant des années, muni d'un grand bâton fait d'anneaux multicolores. Ce bâton était un passager clandestin dans les expositions où Cadere se rendait. Parfois le bâton, pourtant voyant, passait 
    inaperçu (l'artiste pouvait aussi bien l'abandonner subrepticement dans un coin), d'autres fois il provoquait un scandale. Cadere fut expulsé d'un vernissage sous prétexte d'une loi interdisant l'introduction des parapluies dans les musées. Dans tous les cas, le bâton intervenait comme révélateur des conditions nécessaires à la vision de l'oeuvre d'art : critères permettant de repérer l'objet en tant qu'oeuvre d'art, cadre social parfois répressif, etc.., à condition de se dérober lui-même en permanence à ces conditions.

    (Catherine Millet, "L'art contemporain en France", 1987)

    Une erreur est systématiquement incluse dans la succession des différentes couleurs. Les segments colorés se succèdent les uns aux autres sous forme de permutations mathématiques et l'erreur se produit lorsque deux segments sont inversés.
    Du fait de son aspect cylindrique, le travail que l'on doit de préférence considérer comme une peinture sur bois plutôt qu'une sculpture - ne possède ni recto ni verso et ne privilégie aucun sens de lecture comme le font toutes les autres peintures traditionnelles. C'est à juste titre que Cadere pouvait parler de "peinture sans fin".
    Cadere a exploité au maximum la liberté de manoeuvre que lui laissait ainsi la barre de bois rond. Toute sa démarche s'est axée sur la qualité d'indépendance de son travail qu'il situait immédiatement dans un contexte politique.
    Considérant que les conditions d'exposition restent l'apanage quasi exclusif des institutions culturelles ou commerciales en place, Cadere se proposait d'en perturber le fonctionnement par une présentation quotidienne et non exclusive de son travail en tous lieux et circonstances... Un travail rigoureusment identique peut donc être présenté, en toute indépendance, tant dans le métro qu'au cours d'un vernissage mondain, suscitant selon le cas curiosité ou malaise.

Sumakshi Singh plasticienne contemporaine indienne, née en 1980 à New Dehli,

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J'ai toujours créé à partir de l'histoire et de l'espace concret du lieu où je me retrouve. Mes micro-interventions ont débuté à Chicago où j'ai vécu huit ans. Contrairement à l'Inde, à Chicago tout semble parfait : la taille des arbres, la forme des maisons, l'état des murs... Je me suis intéressée à ce qu'on ne regarde pas, à ce qui prolifère en dehors des lieux balisés et des systèmes de valeurs formelles, à l'herbe qui pousse entre les dalles, à tout ce qui est fragile, petit, insoupçonné.

Cet univers de Sumakshi Singh, quasi invisible à l'œil fainéant se nourrit de toute une poésie d'images ébréchées et rejouées en figurines, vidéos, fragments. L'artiste parle, elle, de «rencontres phénoménologiques déconcertantes pour questionner le permanent et l'éphémère, l'objet et l'image, tout en critiquant la notion d'univers figés et en exposant les fragiles présupposés sur lesquels le sens se construit».


Ces pièces méticuleusement construite, semble s'élargir quand on les regardes de lus prés. Le spectateur doit s'attacher à regarder à chaque pas autour de lui pour ne rien loupé.


JIM BACHOR

Jim Bachor est un artiste spécialisé dans la mosaïque traditionnelle, il vit et travaille à Chicago. Jim a eu la très bonne idée de remplir les nombreux nids-de-poule de sa ville avec de très belles mosaïques.
Dans cette série nommée « Treats in the Streets », ses oeuvres représentent uniquement des glaces multicolores inspirées de la publicité. Sa démarche est esthétique mais dénonce également l’état de délabrement des infrastructures publiques de la ville


Autre artiste qui s'inscrit dans les nids de poule
https://www.thepotholegardener.com/

FELIX GONZALES TORES
http://next.liberation.fr/culture/1996/04/20/felix-nous-a-apporte-des-bonbonsa-paris-gonzalez-torres-1957-1996-offre-son-art-servez-vous-felix-go_168278

http://www.ericwatier.info/textes/felix-gonzalez-torres-un-art-de-la-reproductibilite-technique/
1957, Guaimaro, Cuba – 1996, Miami.
Artiste majeur de la scène artistique contemporaine, Felix Gonzalez-Torres est un artiste américain d'origine cubaine, disparu prématurément à l’âge de 39 ans. Son travail s’inscrit dans la continuité du minimalisme et de l'art conceptuel tout en y ajoutant une part importante de faits autobiographiques.

Art conceptuel:
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-ArtConcept/ENS-ArtConcept.htm

MoMA - Oeuvre de Felix Gonzales Torres
BONBONS 1993
L’ensemble des bonbons compose une sculpture éphémère adressée au public qui l’ingère et est vouée à disparaître au fil de l'exposition. 

LE MUSÉE CACHÉE

http://www.fracpaca.org/upload/exposition/document/20160301090317_CP_Lemuseecache_Mars_Juin2016_FR_OK.pdf

ROBERT FILLIOU

http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Filliou/index.html



La Joconde est dans les escaliers
La Joconde est dans les escaliers 1985

Le ready-made, initié par Duchamp, consiste pour l’artiste à choisir un objet du quotidien et à le désigner comme oeuvre d’art (autant dire qu’il faut d’abord être reconnu comme artiste avant de pouvoir créer un ready-made). Evidemment je pourrais créer de mes propres mains « La Joconde est dans les escaliers », ça n’en fera pas une oeuvre d’art, ni moi une artiste. Dommage, j’ai cru pendant un moment qu’il y avait un filon à exploiter. Robert Filliou cherche à travers cette oeuvre à désacraliser le chef-d’oeuvre en la rapportant à une activité tout à fait triviale comme passer la serpillière. 
Et pourquoi s’en prendre à la Joconde ? 
Parce qu’elle fait partie du mythe, elle est un mythe que personne ne cherche à remettre à cause. Or c’est ce que cherche Filliou, il souhaite que nous nous questionnions sur chaque oeuvre présentée devant nous comme chef-d’oeuvre. Ne pas admettre qu’un chef-d’oeuvre l’est uniquement parce qu’il se trouve dans un environnement balisé (le musée, la galerie) et qu’on nous le présente comme tel. Filliou a dit « Pour moi, ça ne fait rien si l’art n’existe pas, pourvu que les gens soient heureux« 

mardi 12 septembre 2017

RECONSTITUTION


RECONSTITUTION:

-Action de (se) reconstituer
-Action de redonner la forme primitive à partir d'éléments fragmentaires.
-Action de faire revivre un événement passé.

Restauration, Réparation, Rétablissement, Recomposition, Refaire, Reformer, Régénérer

Exemples d’œuvres:


Sophie Calle:

 Sophie Calle est une artiste majeure de la scène française apparue à la fin des années 1970, notamment à la Biennale de Paris (1979) avec ses fameux Dormeurs. Avec la Suite vénitienne (1980), cette œuvre inaugure la méthode de l’artiste qui consiste à créer des situations, à construire ses propres rituels et règles du jeu dans le but de rendre sa vie aussi intéressante que son art. Fondé sur des histoires autobiographiques ou ayant eu lieu, le travail de Sophie Calle conjugue texte et photographie dans un style à la fois conceptuel et saturé d’affect qui tranche sur l’atmosphère de l’époque. Après Les Dormeurs et la Suite vénitienne, Sophie Calle poursuit ses enquêtes avec L’Hôtel, montrant comment les occupants d’un hôtel vénitien laissent en leur absence leur chambre vide. En prenant la place d’une femme de chambre, « après une année de démarches et d’attente », l’artiste a pu ainsi examiner durant trois semaines les traces du sommeil et de l’intimité d’étrangers dans une transgression secrète.


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L'Hôtel
(Chambre 28, 16 février 1981; Chambre 46, 16 février 1981;Chambre 45, 19 février 1981; Chambre 47, 2 mars 1981;Chambre 28, 3 mars 1981; Chambre 30, 4 mars 1981;Chambre 43, 5 mars 1981;Texte de l'artiste)
1981 - 1983

C'est l'histoire d'une jeune femme qui, à l'époque du carnaval de Venise, se fait embaucher comme femme de chambre dans un hôtel et en profite pour fouiller l'intimité des clients. Elle ouvre sacs et valises, recense leur contenu, prend des photos et tient le journal de ses observations et découvertes. Cela dure trois semaines. Et puis, elle s'en va et en fait un livre, ou plus exactement un récit d'expérience illustré. Sophie Calle n'est pas romancière, plutôt photographe, et encore plus voyeuse professionnelle. Et, comme tout voyeur, c'est moins ce qu'elle voit qui l'intéresse que les conditions dans lesquelles elle opère (clandestinité, peur d'être surprise"). Dans l'Hôtel, compte rendu de l'expérience qu'elle mena en février-mars 1981, ce que l'on entrevoit sur les gens n'a rien de très excitant: des histoires de solitudes, de couples, de petites manies, sur fond de draps tachés et de petites culottes froissées dans le lavabo. Au total, un fil bien ténu qui ne tient que par l'obstination de l'observatrice, par sa capacité à demeurer hors champ: elle n'intervient jamais pour tenter de modifier la réalité, restant une anonyme face à des anonymes.


 CHRISTIAN BOLTANSKI

https://www.centrepompidou.fr/cpv/ressource.action?param.id=FR_R-211db82123e7cb568c1e8aea8c92fb&param.idSource=FR_P-10b728e4e7a65ab74e74c5765a40bdb6



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Essai de reconstitution
(Trois tiroirs)
1970 - 1971
Fer blanc, bois, grillage, pâte à modeler
44 x 60,5 x 40,5 cm
Boîte en fer blanc constituée de 3 tiroirs fermés par un grillage, portant chacun une étiquette et contenant des objets :
Tiroir 1. Etiquette :
3 - ESSAI DE RECONSTITUTION EN PATE A MODELER EFFEC / TUE LE 2 DECEMBRE 1970 D'UNE BOUILLOTTE DONT SE / SERVAIT CHRISTIAN BOLTANSKI EN 1951.
Contient une bouillotte en pâte à modeler orange et rouge fixée sur un carton
Tiroir 2. Etiquette :
33 - 3 ESSAIS DE RECONSTITUTION EN PATE A MODELER EF /
FECTUES LE 17 JANVIER 1971 D'UN RAIL DU TRAIN / ELECTRIQUE QUE POSSEDAIT CHRISTIAN BOLTANSKI / EN 1953.
Contient 5 rails de train éléctrique en pâte à modeler orange et rouge fixés par du fil de fer sur un carton
Tiroir 3. Etiquette :
42 - 6 ESSAIS DE RECONSTITUTION EN PATE A MODELER EF /
FECTUES LE 5 FEVRIER 1971 D'UN AVION EN PAPIER / QUE CHRISTIAN BOLTANSKI AVAIT CONSTRUIT EN 1950.
Contient 6 avions en pâte à modeler orange et rouge sur un carton

TOMAS DEMAND 
Le photographe allemand Thomas Demand est connu pour ses grands clichés en couleurs de reconstitutions de scènes intérieures grandeur nature qu'il construit à l'aide de papier et de carton. À première vue, l'image semble représenter un décor « réel », mais une analyse plus approfondie révèle que les scènes sont entièrement fabriquées. Grâce à cette illusion calculée, Thomas Demand s'efforce d'infirmer l'idée selon laquelle la photographie se réduirait à une technique inévitablement objective, c'est-à-dire fidèle à la réalité.

https://youtu.be/gJIcbjrT4Zs
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Pacific sun 2012


 Extrait d’une séquence captée par une des caméras de surveillance d’un bateau de croisière et diffusée sur YouTube, ce projet est certainement le plus ambitieux de Demand jusqu’à maintenant. Pour recréer la scène de panique dans le restaurant du bateau, il a remis en scène la séquence originale dramatique où l’on voyait chaises, tables et gens aller et venir d’un côté à l’autre de la salle. Dans son film, Demand recrée méticuleusement tous les mouvements de ce presque désastre, mais il omet les gens. Par centaines, des objets de densité, de forme et de poids variés fendent l’air dans des mouvements très soigneusement chorégraphiés pour rendre l’effet étonnamment crédible d’un bateau qui tangue sous les assauts de vagues immenses.